Le vieil homme et la corde
Un vieil homme qui marchait dans la rue un soir, vint à heurter un bout de corde qui traînait sur le sol. Comme il n’y avait pas de lumière, il crut que c’était un serpent. La peur s’empara de lui et il se mit à hurler et à courir le plus vite qu’il pouvait. Tout en courant il tomba et se cassa une jambe. Ses amis du voisinage l’entendant hurler et jurer s’approchèrent avec des bâtons. Il criait sans cesse en pensant qu’il y avait là un serpent. Quand ses amis s’approchèrent, ils crurent eux aussi qu’il y avait un serpent. Dans l’obscurité, ils se mirent à frapper la corde et en vinrent à se frapper les uns les autres. Or, comme les cris continuaient, un autre groupe de gens s’approcha avec une lanterne et tous s’aperçurent qu’il s’agissait d’un simple bout de corde et non d’un serpent
Est-il si facile de savoir ce qui est réel et ce qui ne l'est pas ? La réalité est-elle évidente ? Nous sommes pareils à un homme qui, à cause de l'obscurité, prend une corde pour un serpent : abusés par l'apparence du monde, nous prenons pour réel ce qui ne l'est pas, et nous manquons ainsi d'être heureux parce que le monde que nous croyons être réel est si changeant que nous sommes tous entraînés par un sentiment d'insécurité, auquel nous pensons ne pouvoir mettre fin qu'en changeant le monde. Nous pouvons mettre fin au malheur, grâce à une méthode simple et qui est à la portée de tous : au lieu de commencer par changer le monde, il s'agit d'abord de commencer par se changer soi-même, et au lieu d'être effrayé par des fantômes, il s'agit de retrouver notre vraie nature qui est existence, connaissance et félicité absolues.